Un circuit plein d’embûches
26 décembre 1995 : La société Voxan se lance à Issoire dans la fabrication de la seule moto française sur le marché mondial
Mai 1997 : A l’étude depuis deux ans, la première version de la moto de grosse cylindrée Voxan quitte ses locaux pour des essais grandeur nature. Plusieurs milliers de kilomètres de tests routiers sont effectués pour confirmer les résultats obtenus par ce prototype au banc d’essai.
Septembre 1997 : Après vingt et un mois d’existence, Voxan présente ses trois premiers modèles au Mondial du deux-roues.
Janvier 1998 : Jacques Gardette, le père de la Voxan, est sacré Auvergnat de l’année par son défi de relancer l’industrie de la moto française.
Décembre 1998 : Avec quelques mois de retard, les Voxan de pré-série sortent des chaînes d’assemblage d’Issoire.
Janvier 1999 : Le groupe Dassault entre dans le capital de Voxan. Le fleuron de l’industrie aéronautique apporte au constructeur issoirien un appui logistique et financier d’envergure.
23 mars 1999 : Le président, Jacques Chirac, se fait présenter deux exemplaires de la nouvelle moto française dans le parc de l’Elysée.
3 mai 1999 : La moto Voxan arpente les Champs Elysées. A la faveur de la livraison des machines aux soixante-six premiers concessionnaires de la marque, une randonnée de prestige est organisée dans la capitale.
7 juillet 1999 : La préfecture remet officiellement à Jacques Gardette le certificat d’homologation par type de la Voxan.
Août 1999 : En prise avec des problèmes de conformité de certaines pièces détachées avec le cahier des charges, la chaîne de montage des motos Voxan grippe à Issoire.
4 Août 1999 : Maintes fois annoncée, maintes fois retardée, la commercialisation de la Voxan, initialement prévue en 1998, ne débute qu’en mai 1999. Seule une centaine d’unités sont livrées à ce jour. Lors d’une conférence de presse, Jacques Gardette reconnaît : « Nous avons fait une bêtise en présentant la Voxan lors du salon du deux-roues à Paris, en septembre 1997 […] Nous avons brûlé les étapes ».
22 février 2000 : Jacques Gardette injecte de l’argent frais en cédant sa participation chez Biodôme, spécialiste dans le biomédical, au groupe Baxter.
11 avril 2000 : Voxan élargit sa panoplie avec une version « Café Racer ».
Janvier 2001 : Voxan réclame plus de place pour produire sa moto française à Issoire et menace d’aller voir ailleurs. Mais il lui faut trente millions de francs et les banques refusent de suivre.
29 juin 2001 : Le tribunal de commerce de Clermont Ferrand prononce la mise en liquidation judiciaire, avec une période d’observation de six mois, de la société Voxan. Le temps est compté pour éviter la liquidation judiciaire, 125 emplois sont en jeu.
2 octobre 2001 : Renault dément s’intéresser à la reprise de Voxan.
15 octobre 2001 : 80 % des 125 salariés, soit cent personnes, sont mis au chômage partiel pour une durée de quatre semaines.
3 novembre 2001 : Les motards de la France entière se mobilisent derrière la Voxan. Cinq cent pilotes défilent sur les boulevards de la sous-préfecture du Puy de Dôme.
7 décembre 2001 : Faute de plan de continuation pour poursuivre l’activité Voxan, les cadres de l’entreprise déposent un plan de cession pour éviter la liquidation judiciaire.
21 décembre 2001 : Candidat à la reprise de dernière minute, le groupe suisse Merker se fait connaître lors de l’audience où le tribunal de commerce de Clermont Ferrand s’apprêtait à statuer définitivement sur le sort de Voxan.
1 février 2002 : Le tribunal de commerce de Clermont Ferrand accepte le plan de reprise proposé par Merker. L’espoirs renaît, mais les ambitions semblent très élevées.
Mars 2002 : Tempête médiatique sur les relations douteuses et crapuleuses du responsable du groupe Merker. Les salariés craignent le pillage de la technologie de Voxan.
5 avril 2002 : Désistement du groupe Merker « pour cause de campagne de presse et de mauvaise volonté des salariés… » dissimulant en vérité une arnaque pure et simple de la part du groupe Merker.
11 juin 2002 : Etude du tribunal de commerce de Clermont Ferrand de plusieurs plans de reprise.
18 juin 2002 : Le tribunal de commerce de Clermont Ferrand accorde la reprise de Voxan à la société de développement et de participation Guy Couach dirigée par Didier Cazaux, riche homme d’affaire. Les prétentions sont modestes et respectent l’esprit de la marque. L’espoir revient, la continuation de l’histoite Voxan repart avec 16 salariés et une production de 700 motos par an dès 2003.
18 avril 2003 : Sortie officielle de la première moto de la chaîne de montage à Issoire. Tout le monde l’attendait, la voici donc, le Scrambler 0001 nouvelle gérénation voit le jour. c’est le début d’une nouvelle ère, le Voxan Club de France souhaite longue et heureuse vie à cette marque qui nous a fait vibrer, rire et pleurer durant ces 2 années d’incertitude.
Bonne route Voxan